• Louise Mushikiwabo, une nouvelle dirigeante pour l’OIF

    Louise Mushikiwabo, une nouvelle dirigeante pour l’OIFLe vendredi 12 octobre 2018, une nouvelle dirigeante a été désignée à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à Erevan, Arménie. Il s’agit de Louise Mushikiwabo, Rwandaise et ancienne ministre des Affaires étrangères de Paul Kagame. Femme particulièrement marquée par le génocide des Tutsi dans sa famille et professeure enseignant la langue de Shakespeare, l’histoire d’une femme hors du commun que nous allons voir plus en détail.

     

    Les débuts de Mushikiwabo et son histoire  

    Professeure d’anglais à ses débuts et ancienne ministre des Affaires étrangères au Rwanda durant près de 09 ans, Louise Mushikiwabo est une femme issue d’une famille de petits propriétaires terrain, née en 1961 et aujourd’hui consacrée au poste de Secrétaire Générale de l’OIF à ses 57 ans. Sortante de l’Université du Rwanda à Butare et ensuite devenue enseignante de langue anglaise, elle partira par la suite aux États-Unis avec une bourse en poche en 1986 pour faire des études d’interprétariat. Sans le savoir, elle quitta son pays et eut la vie sauve, car en avril 1994, alors qu’elle est aux États-Unis, le génocide de Tutsi aura lieu. Sa famille fut décimée, à commencer par son frère, Landoald Ndasingwa, une figure de l’opposition libérale au Rwanda. Elle épouse alors un Américain et s’installe à Washington où elle travaillera auprès de la Banque africaine de Développement (BAD), mais reviendra régulièrement visiter le Rwanda dès la fin du génocide et la prise de pouvoir de Paul Kagame.

     

    Dirigeante de la diplomatie au Rwanda et ascension à la tête de l’OIF

    Paul Kagame demande alors à Mushikiwabo en 2008 de revenir au pays et lui offre alors l’opportunité de diriger la diplomatie et les affaires étrangères du Rwanda, poste qu’elle occupera durant 09 ans. Brièvement directrice de la BAD à Tunis durant un bref laps de temps, elle sera dès 2009 à la tête des affaires étrangères. Désignée par la suite comme secrétaire générale de l’OIF, et décrite comme une femme brillante par ses confrères et collègues, elle va désormais porter haut les couleurs de son pays à la tête de l’OIF. Elle soutient alors : « Je ne viens pas à la Francophonie pour faire des miracles, pour réinventer la boussole. La Francophonie existe depuis bien avant mon arrivée […]. Mais je suis convaincue que notre Organisation est à la croisée des chemins ». Des idéaux clairs pour une survivante qui apportera sûrement sa plus grande contribution au développement.

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